Société des agriculteurs de France Faire confiance aux agriculteurs pour protéger la biodiversité
Les agriculteurs ont leurs solutions pour protéger la biodiversité. Imposer le retrait de 7 % de la surface de l’exploitation de la production agricole ou imposer une rotation de trois cultures, revient à donner une dimension étriquée de l’écologie.
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Marie Delefortrie, secrétaire générale de la Saf en tribune et les différents participants du colloque. (© Société des agriculteurs de France) |
Aussi, vouloir retirer 7 % de la surface de l’exploitation de la production agricole ou imposer une rotation de trois cultures, revient à donner une dimension étriquée de l’écologie. Tel est l’enseignement des témoignages des agriculteurs européens qui ont participé à la conférence organisée par la Société des agriculteurs de France au Sima, le 25 février 2013 pour expliquer comment ils ont su « intégrer l’environnement dans l’économie » de leur entreprise.
Ces différents témoignages néerlandais, allemand ou britannique ont donné une dimension globale de ce que revêt la préservation de la biodiversité et du développement durable. Et ils remettent par conséquent en cause les trois mesures phares du verdissement de la future politique agricole commune en proposant paradoxalement davantage d’écologie.
Concilier production et écologie
Ces chefs d’entreprises ont ainsi expliqué qu’ils n’ont pas attendu Bruxelles pour leur imposer des mesures requises afin de verdir la Pac. Mais ils ont accepté de prendre en compte les problématiques environnementales que génère l’activité agricole car ils ont cherché à concilier production et performance écologique sur l’ensemble de leur exploitation, autrement dit à intégrer la protection de la biodiversité dans l’économie de leur entreprise.
Des différentes expériences relatées lors de la conférence de la Saf, il ressort plusieurs enseignements :
- Premier enseignement : pour protéger la biodiversité et la développer, les agriculteurs ont des solutions ;
- Second enseignement : mettre en avant ces agriculteurs, vecteurs de la protection de l’environnement et leurs solutions. « Il faut en effet considérer les efforts déjà réalisés avant d’imposer des règles », défendent les participants de la conférence du Sima ;
- Troisième enseignement : les solutions prodiguées s’appuient sur des technologies de pointe (Ogm, bio-contrôle) même si elles sont parfois controversées pour certains groupes écologiques ;
- Quatrième enseignement : le monde agricole est l’otage de mesures imposées car il n’a pas su communiquer sur ce qu’il a déjà entrepris ;
- Cinquième enseignement : la préservation de la biodiversité se raisonne à l’échelle des systèmes d’exploitation, dans leur globalité. Les 7 % de Sau et la rotation des cultures donnent une dimension restrictive de la préservation de la biodiversité en apportant par ailleurs des solutions qui ne sont pas à la hauteur des défis à relever.
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